Disque Blu-ray vierge et taxe pour copie privée…

Après les CD-R, les DVD-R, les clés usb, les baladeurs mp3, les disques durs externes, et bien d’autres produits de stockage encore…, la commission d’Albis, la fameuse commission qui a en charge la redevance pour copie privée s’apprête à taxer de nouveaux supports de stockage, et en l’occurrence les disques Blu-ray vierges.

Ainsi, selon nos confrères de PCInpact, les BD-R seront taxés à hauteur de 12,40€ les 100Go. Soit une redevance qui s’élèvera à 3,10€ pour un disque BD-R simple couche de 25Go et même à 6,20€ dans le cas d’un un média double couche de 50Go !

Une redevance très élevée qui risque bien de stopper net les ventes de disque Blu-ray vierges en France…. Déjà qu’elles n’étaient pas fameuses (voir notre enquête à ce sujet) vu les prix prohibitifs dans l’hexagone ; je n’ose imaginer les tarifs qui seront pratiqués dès que les BD-R seront affublés de cette redevance.

A noter que le montant de la redevance pour copie privée annoncée pour les disques Blu-ray est bien sûr indiquée hors taxes (il n’y a pas de petits profits…) Dans les faits, ce sont donc bien  plus que 3,10€ et 6,20€ qui viendront se greffer aux tarifs déjà exorbitants des médias Blu-ray vierges.

Face à cette absurdité franco française, j’en connais déjà qui se frottent les mains et qui remercient chaleureusement la commission d’Albis de leur envoyer si gentiment de nouveaux clients. Les sites web frontaliers spécialisés dans la vente de disques vierges (tels que nierle.de, ketta.com, etc..) n’ont jamais été aussi nombreux et en aussi bonne forme depuis que les redevances ont été mises en place en France.

Qu’ils soient situés en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg, en Suisse, en Andorre, en Espagne ou en Grande Bretagne, ces sites ne sont pas assujettis à cette redevance ; de ce faite, nombreux sont les consommateurs français à s’y approvisionner par cargaison entière. En découle un cruel manque à gagner pour la France, et même un semblant de concurrence déloyale pour les commerçants qui ne peuvent pas lutter, mais mais après tout, la communauté européenne ne prône-t-elle pas la libre concurrence, le libre échange, et la liberté de circulation ?