la semaine derniere j'ai trouvé celui la (forme sonnet, pas obligatoirement), je crois qu'il est lyrique
Vers les yeux des sirènes
Qu'on déserte la ville! que nul rallume
L'autel! nous laisserons à tout jamais,ce soir,
Les dieux horribles de la terre,et dans le noir
Nous partirons,suivis par un frisson d'écume...
La nef impérieuse à travers l'amertume
Bondira, tranchant l'eau du fil de son coupoir
Et nous nous pencherons sur la proue, à l'espoir
De vos terribles voix, déesses de la brume!
Grands poissons glauques d'où fleurissent des corps blancs,
Nus miroirs de la lune et des flots nonchanlants,
Vous qui chantez vos yeux dans les algues, Sirènes!
Quand nous aurons touché vos bouches, vous pourrez,
D'un signe seulement de vos doigts adorés,
Délivrer dans la mort nos âmes plus sereines.
Pierre Louýs
:roll: