Dossier : le point sur la technologie des SSD
Depuis plusieurs mois maintenant, les SSD ont le vent en poupe. De plus en plus de fabricants proposent leurs propres modèles, et de plus en plus d’utilisateurs se montrent intéressés par ces disques à mémoire flash.
Bon à savoir…
– Certains SSD récents supportent le montage en grappe RAID 0. Aucun autre montage RAID n’est supporté actuellement. Attention cependant, la fonction TRIM est alors désactivée, avec à la clef une dégradation rapide des performances. Il est donc préférable d’attendre une évolution des prochaines générations de SSD si vous souhaitez réaliser un montage RAID.
– L’option IDE ou AHCI doit être sélectionnée dans le BIOS pour que le SSD soit reconnu. Que les utilisateurs novices se rassurent, ce sont les options le plus souvent présélectionnées par défaut. Préférez l’option AHCI et n’utilisez IDE qu’en cas de difficulté de votre ordinateur à reconnaitre le SSD. Si vous y avez été contraint, il existe une astuce pour activer ensuite l’AHCI.
– Pour les utilisateurs avancés ayant précédemment configuré leur système en RAID, deux options : Soit le SSD est un disque de stockage, et alors il sera reconnu sous Windows. Soit ils veulent y installer leur système d’exploitation et alors il faudra se résoudre à désactiver le montage RAID ou utiliser un autre chip SATA. Ces utilisateurs là connaissent toute la valeur d’une sauvegarde de leurs données. Attention, l’installation d’une carte contrôleur PCI-E/SATA, qui peut paraitre une bonne idée pour résoudre le problème, pourra parfois créer une instabilité du BIOS, nécessitant de désactiver un autre contrôleur (IDE-SATA J. Micron intégré à la carte mère, par exemple) ou de ne rien y brancher. Cette instabilité est particulièrement repérée sur les montages RAID INTEL (ICH7, 8, 9).
– Le montage d’un SSD dans un boitier externe USB supprime le TRIM. Un SSD en solution de stockage externe convient donc à des fichiers de taille moyenne à grande, qui seront rarement effacés. De plus, à moins d’exploiter la norme USB 3.0, les performances du SSD seront fortement bridées. Un boitier à la norme SATA gèrera ou pas le TRIM suivant le chip contrôleur du boitier ou de votre ordinateur et ses pilotes propriétaires (par exemple J Micron). Pour ces raisons, il est conseillé d’attendre une évolution de la technologie SSD en utilisation de stockage externe (sauf à recycler d’anciens SDD).
– Dans un ordinateur portable, remplacer le HDD ATA par un SDD est une solution élégante, pourvu que le chipset supporte le TRIM. Les qualités du SSD, qui sont la résistance aux chocs, la légèreté, une faible consommation, le silence de fonctionnement, un encombrement minimum et une production de chaleur très modérée, tout cela en fait un compagnon idéal. Sans compter qu’il boostera les performances de ces machines. Cependant, il faudra au minimum qu’il offre une capacité de 120 GO, faute de quoi il serait rapidement rempli et ne présenterait plus aucun intérêt
– La question de la capacité est cruciale. Les SSD abordables offrent des capacités raisonnables de 60 à 64 Go, qui se verront amputés comme leurs confrères HDD au formatage de 5 à 6 GO environ. C’est cependant suffisant pour installer confortablement Windows 7 et quelques logiciels. Oubliez tout de même les encyclopédies, les suites logicielles gourmandes et les messageries encombrées. Un HDD de stockage est indispensable. Mais alors que votre logiciel de messagerie (par exemple) se lancera en une fraction de seconde, il faudra du temps au HDD pour rapatrier la liste des courriers (si vous les avez logiquement placés sur le HDD de stockage). Inutile donc d’imaginer une exploitation de rêve de logiciels comme photoshop et autres traitements 3D. Pour maintenir le niveau de performance, il est préférable de disposer de deux SSD de 60 GO ou d’un modèle 120 GO. Et encore est-ce là une configuration minimale pour prétendre à un niveau de performances utile.
– Dans un PC dédié au Home Cinéma, les qualités audio et vidéo, pour peu que le système soit de qualité, seront clairement améliorées. L’absence de vibration et de parasite HF du SDD y est bien sur pour quelque chose, comparativement au HDD interne. Audiophiles et mélomanes, l’ère informatique rejoint votre passion…
– Il existe un moyen de réinitialiser le SSD, soit l’équivalent d’un formatage bas niveau, par la commande ATA Secure Erase. Cette opération opère à la façon du TRIM sur l’intégralité du SSD. Comme elle est définitive, il est préférable de l’exécuter en suivant la procédure du constructeur de votre disque. Elle peut être lancée sous l’ancêtre DOS, mais aussi avec les utilitaires livrés avec certains SSD. Naturellement, si vous avez installé votre système d’exploitation sur le SSD à réinitialiser, il vous faudra soit booter sur un disque système provisoire, soit réaliser une installation de Windows sur un HDD, car la commande TRIM ATA Secure Erase ne fonctionne pas sur un disque contenant le système d’exploitation.
– Attention, toute décision d’effacement est définitive. En effet, contrairement à un disque dur classique, qui se contente d’effacer l’indexation d’un fichier – ce qui autorise la récupération de ce fichier par des logiciels dédiés – la commande TRIM efface définitivement le fichier en question.
Vraiment le meilleur dossier que j’ai lu sur le SSD : dommage que je vienne seulement d’en prendre connaissance, et pas avant l’article que j’ai écrit moi-même dans une autre perspective, car il explique parfaitement des problèmes que j’ai rencontrés. Je vais revoir mon article pour faire un lien vers ce dossier, et faire quelques citations.
Bonne continuation.
oui vraiment un tres bon dossier sur le SSD, qui va bien m’aider pour mon mntage la semaine prochaine.
Juste un bémol, le lien des pilotes Rapid Storage d’Intel qui est HS
Good job
bonjour,
concernant la taille des ssd et la compression . quand il y a comme information ssd 120 Go , ça signifie 120 go d’espace brute , mais plus en donnée vu qu’il y a de la compression ?
Pour la récupération de donnée en cas de problème , il faut que les logiciels de récupération prennent en compte la compression existant au niveau du ssd . y a til une norme sur ces compressions , sont elles disponibles pour les logiciels libre ?
Merci .
J’ai oublié une question ?
Que donne en performance les SE virtualisés sur des ssd ?
Dans mon cas : linux comme systeme hote + virtualbox .
Merci .
Bonjour Stan,
En ce qui concerne ta première question :
Il y a effectivement un gain en espace occupé par rapport à la taille des fichiers. Je ne l’ai pas mesurée précisemment, mais peut-être d’autres ont poussé les investigations et te répondront. Le taux de compression est variable, suivant la nature des fichiers, entre 0.15 (soit 15ko pour 1mo) et 1 (identique). Sur la décompression d’une image Acronis, j’obtiens un gain d’environ 1/5ème (système d’exploitation + logiciels – le fichier d’échange est exclu de l’image Acronis).
A propos de la récupération de données : Tant que le firmware et le logiciel interne du SSD ne sont pas défaillants, la compression et décompression se font de manière transparente pour le système d’exploitation comme pour le logiciel de récupération. Il n’y a donc aucune incidence sur le fonctionnement. Sauf erreur, le logiciel de récupération voit la taille originale des données, il ne tient donc pas compte de la compression.
Troisième question : Les logiciels internes aux SSD utilisent des algorithmes propriétaires et les constructeurs communiquent peu à ce sujet, si ce n’est pour annoncer des performances. Ils ne sont donc pas extensibles aux formats logiciels existant, même s’il est probable qu’ils soient proches des formats logiciels (peut-être même qu’ils utilisent des formats connus).
La virtualisation profite des performances du SSD. Tout est plus réactif. Dans quelles proportions, j’avoue ne pas l’avoir mesuré.